« Tout est bon dans le cochon »
Une salle comble et un public enthousiaste tels étaient les ingrédients, pour le plus grand bonheur des comédiens, à la réussite de cette nouvelle représentation donnée par la troupe de théâtre alsacien de Zinswiller.
Pour commencer l’après-midi une introduction proposée par Edith Jund, elle-même actrice au sein de la troupe, a été produite par quelques jeunes du village, dont ses deux fils, sur un sujet qui fait parler de lui tous les jours, en l’occurrence le temps. Matéo de Schnee, Louis de Raje, d’Anna d’r Wind, Laura d’Sonne un de Hugo s’Gewetter entouré de Nathan d’r Verzehler ont démontré leurs talents d’acteurs en jouant une petite saynete en dialecte « ufs Watter ». Bien que quelques peu impressionnés devant le public, ils ne demandent qu’à poursuivre cette initiative sous l’impulsion de Edith, qui ne manquera pas de leur trouver une petite pièce.
Place à ensuite été laissée au « grand » qui nous ont présentés la comédie en trois actes, de Bernard Eibel, intitulée « A halwi Söej blieht nit stehn ».
Les treize acteurs s'en sont donnés à cœur joie. Il faut dire que la pièce ne manque pas de rebondissements sur ce sujet plutôt insolite. L'histoire raconte les péripéties d'une association qui organise une « fête du rouleau de porc » et où, avant la fête, dans un camion accidenté manquent onze demi-bêtes congelées. Belle aubaine pour les organisateurs. L'un plus croustillant que l'autre, les personnages ne sont pas au bout de leurs surprises.
Ont-ils quelque chose à voir avec cette disparition ? Le restaurateur et son valet ont deux policiers sur le dos, une énergique enquêteuse d'assurance les suit de près. La secrétaire de mairie, le maître d'école, le pharmacien, un autre membre de l'association, et même le curé trempent dans la combine sans trop le vouloir. La bouchère a des soucis avec tous ces quartiers d'animal qui déboulent au compte-gouttes dans son atelier. La femme du patron du restaurant regarde tout ça d'un drôle d'œil. La voisine, d'une curiosité envahissante, sème encore plus le trouble. Et si cette viande avait quelque chose en soi ?
D'après les spectateurs, à la fin de la représentation, ce pressentiment est une certitude, à en juger par les rires et les applaudissements qui se déclenchent au fur et à mesure de l'action
La troupe de Martine Haettel a su séduire un public formidable, comme elle l’a soulignée, et reviendra de gaité de cœur l’année prochaine. Le FCM n’est pas resté sans reste, puisque nombreux étaient les spectateurs à se retrouver autour d’une table pour un moment de convivialité, et faire honneur au buffet préparé par ses membres.