Une fête instructive...
Comme tous les 1er dimanche du mois de décembre, la municipalité a convié les aînés du village pour une après-midi conviviale à la salle polyvalente.
Dès 11h30, les premiers convives se sont installés autour des tables et quelle ne fut pas leur surprise en voyant une série de mannequins bien alignés, habillés de coiffe et costume alsacien les uns plus beaux que les autres. Ce qu’ils sont venus faire ici entre la déco de Noël sera dévoilé dans l’après-midi. Le Maire, René Schmitt, dans son discours de bienvenue a tout d’abord noté que presque toutes les personnes invités ont répondu présent et il s’en réjouit.
L’année 2017 a malheureusement déploré quelques décès et personne ne s’est rajouté à cette assemblée, l’année 1947 étant restée vierge. « Nous sommes ici pour échanger les uns avec les autres, sur le passé, le présent et bien entendu l’avenir, les sujets ne manquent pas » disait le maire. Nouveau président de la République, nouvelle assemblée nationale, nouvelle communauté de communes avec un nouveau président.
A Mulhausen il n’y pas eu de changement notable et s’était l’occasion pour le Maire de revenir sur le bilan communal de l’année écoulée. Le pasteur Renaud Koeniguer s’est adressé à l’assemblée avec une prière en ce 1er dimanche de l’Avent, avant de passer à table et déguster le repas festif concocté par notre traiteur local Freddy.
L’après-midi a été ponctuée par une intervention un peu hors du commun autour des fameux costumes. Jacky Forrler d’Obermodern, l’invité du jour, est venu parler de sa passion pour l’art des traditions et du patrimoine alsacien. Il a présenté les costumes alsaciens locaux, plus particulièrement ceux du Pays de Hanau, d’Uhrwiller et d’Engwiller et du côté de l’Outre-Forêt. On a ainsi appris que la jupe deviendra un marqueur religieux selon sa couleur, sa décoration et sa taille et aussi un marqueur d’appartenance sociale selon les tissus, le nombre de rubans de soie et de velours.
Les jeunes femmes protestantes porteront la jupe selon le calendrier liturgique : le vert à la Sainte Trinité, le bleu et le violet aux temps de l’Avent et de la passion, le rouge pour la Pentecôte et la fête de la réformation, le noir pour la mariée, quant aux jeunes catholiques la jupe rouge garance. Les femmes ne pouvant pas se payer plusieurs robes portent le vert toute l’année. La coiffe, le plastron, le châle, le tablier de soie et bien d’autres accessoires ont eu droit aux observations données par Jacky. Mais aussi la tenue de travail des femmes et des hommes, celle du conscrit et du marié.
Une après-midi très enrichissante, une superbe leçon d’histoire, de culture et de vie qui a laissé place aux discussions et aux échanges.