15 mars 2015 et 15 mars 1945,
70 années séparent les deux dates historiques pour la commune de Mulhausen. Historiques puisqu’elles coïncident avec la mémoire toujours présente auprès des personnes ayant vécu ces années folles de la seconde guerre mondiale. Mulhausen est entrée en guerre dès septembre 1939 avec la mobilisation des hommes entre 20 et 40 ans dans l’armée Française. Dès août 1942 c’est l’incorporation de force. C’est ainsi que 30 hommes de Mulhausen ont été envoyés au front. Sept d’entre eux ne sont plus jamais revenus.
Une histoire que les Mielhieser pensaient terminée le 28 novembre 1944 avec l’arrivée du 179ème RI US qui s’empare de Mulhausen et pousse l’occupant au-delà du Rothbach. Mais les choses devaient changer avec l’opération « Nordwind ». Dès le 7 janvier les Alliés sur le repli sont de retours à Mulhausen.
Le 24 Janvier 1945 les Allemands entrent à nouveau à Mulhausen au dam des habitants qui n’ont pas pu fuir pris de court. Ils n’ont donc de choix que de se réfugier dans les caves pour éviter d’être pris sous les feux des combats. C’est ainsi que commence une vie dans les caves pour les familles. Le 12 mars les ponts sur le Rothbach sont détruits, le 15 mars 1945 dès 7hoo le village est bombardé. La plupart des maisons sont touchées voire détruites ou en feu quand les soldats de la 103ème division du 411ème RI US entrent vers 8h30 dans le village et Mulhausen sera définitivement libéré dans l’après-midi.
La municipalité a donc invité la population à un défilé conduit par le conseil municipal en tête avec le Pasteur, le Maire honoraire et des enfants en tenue Alsacienne, le Corps des Sapeurs-Pompiers, les BlossNeckel et des engins d’époques des forces Alliés libératrices. Défilé suivi par un culte de commémoration de la libération avec la participation de la chorale et des enfants de l’école du dimanche et la cérémonie officielle au monument aux morts en l’honneur des victimes de cette tragédie que fut la seconde guerre mondiale.
Dans son discours le Maire a rendu hommage aux Alliés libérateurs, aux soldats et incorporés de force morts pour une cause qui ne fut pas la leur, aux civils tués, déportés ou tombés durent ces années noires. Hommage relayé avec force par le chant des partisans entonné par la chorale. Il a rappelé que seuls les frères Jacques et Charles STRUB de Mulhausen sont encore de ceux qui ont connu le front Russe (comme son père) et qu’il ne souhaite à personne de vivre cette mésaventure qu’ils ont connu tous les deux avant de déposer une gerbe au monument aux morts sous le son de la trompette. Le discours c’est soldé sur l’espoir d’une amitié Franco-Allemande symbole de réconciliation et moteur d’un avenir de paix avant que la Marseillaise fut entonnée en chœur par l’auditoire tout entier et les musiciens.
Le verre de la libération et le repas de la libération, pour les invités, ont clos les festivités de cette grandiose commémoration du 70ème anniversaire.