Le projet Mail Art est terminé
Le projet « Mail Art Mulhausen » !
Pour voir la production, cliquez sur l'image ci contre.
Les écoliers ont envoyé des courriers à toutes les villes nommées « Mulhausen » à travers le monde
Les enfants de l’école de Mulhausen ont pris part à un projet artistique, mené avec le collectif Chapelle graphique. Ils ont envoyé, un peu partout sur la planète, des courriers aux communes étrangères portant aussi le nom de Mulhausen, ou des équivalents selon les langues. Dans l’attente, désormais, d’un retour.
Les écoliers sur le point d’envoyer leurs enveloppes à destination des Mulhausen du monde entier, en compagnie de leurs enseignantes et du collectif Chapelle graphique. Photo Alexandre Rol
La bouteille à la mer a été lancée ces derniers jours. Elle a pris la forme d’une cinquantaine de courriers envoyés à divers endroits de la planète, fruit d’un minutieux travail réalisé à plusieurs mains. D’un côté, ceux des 30 enfants de l’école de Mulhausen et de leurs enseignantes, Evane Dorigny-Cinus et Diane Wendling ; de l’autre, ceux de Marie Meier et Fred Hurst, du collectif Chapelle graphique, en résidence dans le secteur.
De l’Allemagne aux États-Unis, en passant par la Pologne
Soutenu par la municipalité et la communauté de communes Hanau-La-Petite-Pierre, le projet se veut à la fois ambitieux et original. L’idée ? Entrer en contact avec d’autres endroits du globe portant le nom de Mulhausen, ou un équivalent ayant, au final la même signification : la maison du moulin.
Un clin d’œil d’abord à la ville d’origine de Fred Hurst, Mulhouse. Car quand l’homme a franchi le panneau d’agglomération du petit village des Vosges du Nord, cela n’a pas été sans lui rappeler celui de la commune la plus peuplée du Haut-Rhin, au vu de la similitude des deux noms. De quoi l’inciter à s’intéresser à cette toponymie. Au point de creuser sur son exportation à l’international…
Alors, l’équipe a fouillé, cherché, en quête de « cousins » plus ou moins lointains. Pour un bilan assez fourni. Sans surprise, les principaux résultats se trouvent chez nos voisins d’Outre-Rhin. « On a une trentaine de Mulhausen en Allemagne », indiquent les participants à cette amusante aventure. Mais l’Europe plus orientale n’est pas en reste, entre un Milevsko en Tchéquie et un Mlynary en Pologne, à titre d’exemples. Citons, aussi, l’Italie ou l’Irlande parmi les pays concernés. Avec, à la clé, des Mulhausen, ou homologues dans les autres langues, correspondant « tant à des petits lieux-dits qu’à des villes plus grandes ».
Et pour élargir encore le champ des possibles, les recherches se sont même étendues à d’autres critères que des emplacements géographiques, comme les patronymes. « On est ainsi tombé sur une Jennifer Mulhausen, qui est pédiatre aux États-Unis », sourit la troupe. Reste à imaginer la réaction de cette habitante d’une localité située dans le sud de Denver, dans le Colorado, au moment d’ouvrir l’enveloppe lui étant destinée.
Car l’objectif est bien d’obtenir un maximum de retours, sans toutefois se fixer un quelconque seuil précis. Les destinataires (les particuliers, donc, mais aussi les écoles ou autres services des communes ciblées) auront en tout cas de la matière pour nourrir l’échange.
Un livret en trois langues
Et pour cause, les écoliers alsaciens, eux, ont fait tous les efforts nécessaires pour établir un lien. Dans les lettres qu’ils ont préparées, a été glissé un livret traduit en français, anglais et allemand, résumant le projet, mais présentant également leur école ainsi que les traditions de la région, à coups de photos sentant bon l’Alsace et d’expressions typiques. Une carte dessinée de la bourgade et des portraits un peu spéciaux des bambins agrémentent, en outre, le document.
En parallèle, la chasse aux Mulhausen a fait l’objet d’un appel sur internet, et des réponses sont déjà arrivées du Japon, de Belgique et des États-Unis. À croire que les « maisons du moulin » traversent les continents. Il n’y a plus qu’à attendre de leurs nouvelles, « on espère avant la fin de l’année scolaire », avec, à terme, la volonté de prolonger une correspondance artistique à l’intérêt culturel certain pour les petits, comme pour les grands.
Alexandre Rol - Article paru dans les DNA le 08 mai 2025
@ Mai 2025