Cette 15è édition du Wetz Medaa a tenu toutes ses promesses et a ravi tous les amateurs d’humour dialectal. L’APPMA de Mulhausen a en effet invité les Wetzknuebe pour une après-midi détente et rires. Le public venu nombreux adhère, s'amuse et écoute d'une oreille attentive, les blagues qui fusent tout au long de l’après-midi. Tour à tour, Gérard, Michel, Henri, René et Raymond, le lorrain de la bande, entament une série de « wetz » dans un dialecte savoureux gratifiant les convives de petits récits aux allures de véritable thérapie pour chasser les soucis de la vie quotidienne. Le seul lorrain de la bande s’en est pris pour son grade, les clivages entre alsaciens et lorrains refaisant régulièrement surface. Raymond s’est même excusé auprès de tous ces alsaciens dans la salle pour ces railleries dont l’origine pourrait être la guerre des paysans en Alsace et en Lorraine en 1525 durant laquelle le duc Antoine de Lorraine avait décidé d’intervenir et entame une marche sur l’Alsace craignant les contagions des révoltes paysannes dans son Duché.
L'heure tourne, les cinq compères n'ont pas épuisé leur répertoire, mais toute bonne chose a une fin. L’après-midi se termine sur une poésie sur le partage du rire avant le tirage de la tombola, la dégustation des harengs à l’ancienne proposés par les bénévoles de l’APP et le toujours très attendu poème en alsacien écrit par Henri Decker et dédié à la fête de la langue régionale «e Friehjohr fer unseri Sproch » dont voici un extrait :
Hann er dann schon des Watter g’sahn,
es esch so rechtich Kalt gewann.
D’temperature sen witt underem normale gewann,
un s’Fald esch begel hert g’frore gewann,
do hech kenner met kurze Hosse g’sahn.
De Winter het sich verruckt gemacht
un d’Litt un s’Veh hann e buckel gemacht.
D’Heitzunge hann sich netzlich gemacht,
un d’Kamiener fiel met dampf gemacht,
zue dem allem het de Nederwend uns ussgelacht…
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