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Idée reçue n° 9 : " Le progrès technologique sauvera la planète." - par
Francoise
le 12/02/2022 @ 06:00
«Le progrès technologique sauvera la planète.»La technologie ne peut pas tout résoudre… Si l’innovation peut nous permettre de gagner en efficacité énergétique, elle ne suffira pas à compenser l’augmentation des usages et de la consommation énergétique, source de pollution importante ! Et si au lieu de s’attaquer aux symptômes en proposant des solutions technologiques hasardeuses avec de potentiels effets collatéraux, on essayait plutôt de résoudre les causes profondes de la crise écologique ? La technologie salvatrice tient du “solutionnisme”, un courant de pensée originaire de la Silicon Valley qui souligne la capacité des nouvelles technologies à résoudre les grands problèmes du monde (réchauffement climatique, pénuries alimentaires…). Le think-tank The Shift Project a évalué l’impact environnemental du numérique : avec 6% par an de croissance de ses émissions de GES, la part du numérique dans les émissions de GES mondiales est déjà de 3,5% et pourrait doubler d’ici 2025. Cette croissance n’est pas compatible avec la trajectoire 2°. Selon The Shift Project, l’efficacité énergétique issue du progrès technologique ne suffira pas à compenser l’augmentation des usages. Dans nos sociétés industrielles, toute économie à la source est effacée par une surconsommation. C’est “l’effet rebond”. Par exemple, optimiser les flux internet avec la 5G ne va pas contribuer à faire des économies d’énergie mais à intensifier les usages, les réseaux et donc à augmenter la consommation énergétique (et la pollution). D’autre part, le développement des matériaux technologiques nécessite l’extraction de ressources métalliques rares qui ne sont pas renouvelables. Selon l’ADEME, qui a évalué 4 trajectoires possibles pour atteindre la neutralité carbone en 2050, les scénarios technologiques sont moins efficaces pour réduire les émissions de GES. Dans le scénario “technologies vertes”, les émissions provoquées par la croissance de l’usage des technologies sont en partie absorbées par les techniques de capture-stockage de CO2 et de captage direct dans l’air. Mais la consommation finale ne baisserait que de 39% par rapport à 2015. Sources :
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